Collection L'âge d'or

Le cercle d'intellectuels qui évolue autour de la revue Fontaine est formé par des auteurs jeunes et modernes, comme René Char et Raymond Queneau. Cette revue est rédigée initialement depuis Alger par Max-Pol Fouchet: la première parution de 1939 sous ce nom, est en fait le numéro 3 et fait suite à la revue Mithra (qui est parue deux fois). A partir de 1944, la revue a son siège à Paris; mais en 1947, par manque d'argent, elle cesse de paraître.

Entre-temps, cette maison d'édition fait paraître une suite de recueils de poèmes L'âge d'or sous la rédaction de Henri Parisot qui, déjà en 1936, est exclu du mouvement surréaliste. Il emporte L'âge d'or chez un autre éditeur, chose qu'il fera à plusieurs reprises par la suite. En 1948 et 1949, la suite paraît chez l'éditeur Robert Marin, de 1950 et 1951 chez les Éditions Premières et finalement, après une brève interruption, chez Flammarion de 1964 à 1975. Parallèlement Parisot est traducteur, entre autres de Coleridge et de Lewis Carroll. Pendant une courte période, il est rédacteur pour la Collection Pléiade de chez Gallimard. Il est également conseiller chez Flammarion.

La série initiale de L'âge d'or comporte les premiers tirages de recueils de poésie, mis en forme de manière simple et moderne. Les couvertures sont imprimées dans différentes couleurs, mais on utilise chaque fois la même illustration de Mario Prassinos. Né à Istanbul d'une famille grecque, cet artiste vit en France depuis 1922, où il crée des décors de théâtre, des illustrations et des tapisseries. Après la série L'âge d'or, il est pressenti par la maison d'édition Gallimard pour faire les couvertures d'une grande série de tirage cartonnées, à laquelle participent aussi d'autres artistes, notamment le relieur Paul Bonet. En fin de compte, Prassinos dessine 205 reliures industrielles pour cette série: les fameux 'cartonnages NRF'.