Commémoration d'un mort de printemps

Le premier ouvrage de Louis Chadourne parut en mai 1917. Ce recueil de poèmes, Commémoration d'un mort de printemps, fut imprimé en Belgique chez Sainte Catherine Press. Après sa mort prématurée, le 25 mars 1925, Benjamin Crémieux écrivit qu'il se souvenait de son ami, essentiellement en tant que poète: 'Louis était avant tout et surtout un poète.' Mais depuis ses débuts, Chadourne n'avait publié qu’un seul recueil de poèmes, L'amour et le sablier (1921), quatre romans ayant été édités par ailleurs. Chadourne passa les dernières années de sa vie dans la Maison de Santé d'Ivry.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, Chadourne fut cantonné à Nice. En juin 1915, il fut blessé, les docteurs constatant, un peu plus tard, qu'il souffrait d'une 'psychonévrose émotionnelle'. Suite à ce diagnostic, il séjourna dans différents hôpitaux, où on lui permettait, de temps à autre, de rencontrer ses amis, parmi lesquels, Gaston Gallimard et Valery Larbaud, ou de publier des articles de revues. Début 1917, il fut engagé comme traducteur d'allemand par le ministère de la Guerre.

De son premier ouvrage, dont seulement 100 exemplaires furent imprimés, il existe deux exemplaires dans la Collection Koopman. Le premier (numéro 6), comporte une dédicace presque entièrement effacée, de juin 1917, à 'son ami', l'éditeur et co-fondateur de la NRF, Gaston Gallimard (1881-1975), chez lequel, d'ailleurs, il ne publia jamais de livre. Le deuxième exemplaire porte le numéro 16 et comporte une dédicace au romancier et traducteur, Francis de Miomandre (1880-1959).